mercredi 21 mars 2012

Balade en bord de mer

J'avais promis cet article il y a des mois.. En juin dernier, j'ai fait une jolie balade le long de la rivière d'Étel. Les photos dormaient dans mon ordi depuis. Ceci dit, les 25° du moment à Montréal me donnent des envies d'été, l'occasion de ré-ouvrir mon dossier de photos, et de vous donner un circuit de balade si vous passez par là-bas.

Premier point : ou est-ce ?
En France, en Bretagne, sur la côte morbihanaise, entre Lorient et Vannes, pas très loin de Quiberon. En fait, voilà une carte :

Vu de plus prés, la rivière d'Étel, c'est ça :
 C'est à dire un bras de mer, qui entre dans la terre, et qui rejoint des petites rivières, formant au passage des baies pas très profondes, dont le niveau bouge avec les marées. Wikipédia donne quelques infos supplémentaires. 
La balade que je vous propose ici, se passe sur le début de la rivière. En face d'Étel, il y a un petit port, le Magouër. Du 1er juin au 30 septembre, un bateau fait la liaison entre les deux rives. La balade est un boucle, ayant comme point de départ et d'arrivé le Magouër, en passant par le Pont-Lorois.

Première chose en partant du port du Magouër, prendre le Trez-Simon : 


 Et vous voici à Étel (oui, vous pouvez faire la balade dans l'autre sens, ou partir de n'importe quel point de la boucle. Mais moi, je vis au Magouër quand je suis là bas, et je commence par le bateau pour ne pas avoir peur de le manquer au retour). Comptez 3h pour faire la boucle.

derrière le bassin à flot, vue sur le Magouër
Donc, vous voici à Étel, disais-je. 
Là, deux options s'offrent à vous : Suivre la route, longer les voitures, et le lycée maritime. Et rattraper à un moment, sur votre gauche, après avoir traversé un lotissement, le chemin des fougères. Ou, plus sympa (mais je ne l'ai appris qu'après avoir fini ma rando) traverser Étel par sa rue principale, qui remonte vers l'Église. Suivre cette rue jusqu'à trouver un rond-point, et, quelque part sur votre gauche, trouver le fameux chemin des fougères :


celui-là même


Qui ressemble à ça

Cette boucle emprunte des sentiers côtiers bien tracés, mais en mélange plusieurs. Du coup, on suit des directiosn différents tout au long de la balade. Je vous raconte ma promenade, mais si vous voulez la suivre, vérifiez un minimum sur une carte ou vous allez mettre vos pieds. 
Pour le moment, on marche en direction du Moulins de Sachs, ou nous amène ce sentier verdoyant. Le GR37 passe par là, vous trouverez donc des fléchage en rouge et blanc pour vous guider jusqu'au Moulin, qui est un moulin à marée. Passez devant, et prenez à gauche (de toute manière, je crois qu'à droite, vous tombez dans l'eau)

le fléchage
La retenue d'eau du Sachs

Et la rivière à marée basse

 Apparaissent à partir de là des petits panneaux en bois vous donnant des indications. On marche en direction de Port-Niscop, et/ou de Pont-Lorois (les panneaux sont facétieux)

Ah mais vous vous étiez cru en France ?? Prenez à gauche de toute manière

Port-Niscop disais-je

L'Estuaire du Sachs à Marée Basse.


Estuaire du Sachs, toujours, avec la même marée basse qui met à jour les parcs à huîtres.

Le but, c'est de suivre au maximum la côte, parce que marcher ua bord de l'eau, c'est fun. Le sentier est plutôt bien aménagé, et offre une belle vue. Arrivée au bout de l'estuaire du Sachs (qui n'en finit pas) on retrouve la rivière d'Étel.



Et revoici la Rivière d'Étel

Et avec un zoom efficace, on voit les bancs de sables qui ferment l'embouchure de la rivière
Tournez le dos à l'océan, et suivez le chemin sur votre droite. En face, vous voyez le petit bourg du vieux passage, dont l'esthétique souffre de la pression immobilière locale.


Sur votre gauche, un petit escalier, en contrebas du sentier, une table d'orientation, qui répertorie les espère de poissons du coin.


Ainsi que quelques offres alléchantes. La prochaine fois, je pars plus tôt pour avoir l'occasion de gouter aux huîtres!


Suivre le sentier sans s'angoisser en profitant du paysage. Quand on croise un panneau, on se rappel qu'on va à port-Niscop.

À l'horizon, le Pont-Lorois

Un vieux Thonier, abandonné là depuis longtemps

Le port du Vieux Passage à travers les branches


et à partir si tard, j'ai manqué le homard :S
Après avoir croisé l'ostréiculteur qui propose également tourteaux et homards, le sentier passe par une petite digue. C'est un muret de béton, à marée haute, la gauche de la photo est pleine d'eau

Petit moment d'équilibriste
 À partir de là, on joue à cache-cache avec la rivière.


 Et le pont réapparaît à l'horizon.


Minute historique à deux balles : ce pont est le troisième pont qui relie les deux rives de la rivière d'Étel. Avant celà, on traversant la rivière grâce à des passeurs aux endroits les plus propices, le Vieux passage étant un de ces lieux. Un pont est construit sur ordre du préfet Lorois et est inauguré en 1851. En 1894, une tempête fait s'effondrer le premier pont. Fort utile, le pont est reconstruit, plus haut pour permettre le passage des bateaux à matures, en 1895.
Il est délibérément détruit par les forces alliées en 1944 pour isoler la poche de Lorient.
En 1956, l'actuel pont est inauguré.
Fin de la minute historique à deux balle,s ayant pour source principale wikipédia et les souvenirs des récits de mon grand-père.

trouvaille internet-esque destinée à donner de la crédibilité à la minute historique

Reprenons notre marche ensoleillé. Sur la gauche on a désormais perdu de vue l'embouchure de la Ria, et la rivière semble zigzaguer entre les collines recouvertes de fougères et d'ajoncs.



 Et nous voici, enfin, à Port-Niscop! Le panneau indicateur nous informe que nous avons marché quelques 4km depuis le moulins.

 Et le port est devant nous.


Longer la plage, et passer devant le Café du Port (auquel on donnera 1 point pour l'originalité du nom) et se diriger vers le petit sentier un peu escarpé qui passe sous le pont.

passage sous le pont
 On passe sous les piles du pont qui ont survécus aux évènements précédemment cités, et on s'extasie (si si) devant le paysage de l'autre côté du pont :


On tourne sur sa droite, et on suit une petite route qui longe des serres :

 Puis on monte sur le pont, un passage piétons/vélos est aménagé :

un décor bucolique

Les serres que l'on vient de longer

La vue du haut du pont.
Fun fact : lorsque les camions passent, le pont vibre sous vos pieds alors que vous prenez des photos. Respirer et se souvenir que ce n'est jamais que le 3e pont construit à cet endroit, pourquoi s'effondrerait-il justement aujourd'hui, hein ?
 On traverse donc la rivière, et une fois au bout du pont, rebelote : on descend longe le pont sur notre droite, puis on repasse sous le pont. Avant ça, on peut faire un détour par une petite aire de picnic qui offre -encore- une jolie vue sur la rive. Il y a aussi un crêperie fort tentante..
Une fois le pont passé, il y a deux chemins, un pour la marée haute, l'autre pour la marée basse. Ce dernier permet de marcher à moitié dans la vase, en observant les ostréiculteurs en pleine récolte.
On rejoint alors la plage (marcher dans le sable fait les cuisses) et on reprend le chemin, qui est à nouveau tracé. Comme on vient de franchir la rivière, on marche désormais vers l'océan. On suit les panneaux qui indiquent le Vieux passage, Locquenin, on encore, bien sur, le Magouër.

Ostréiculteurs au travail

chaumière dans les fougères

Le chemin, en arrivant au Vieux Passage, change un peu. C'est désormais un sentier rocailleux, qui serpente entre les ajoncs et les bruyères (ça doit être joli au printemps). On arrive sur le port, et on suit les flèches, qui nous amènent à traverser le village. À un moment, l'indication pour le sentier côtier apparaît sur la gauche. Inutile de paniquer, la traversée du village paraît interminable.

chemin rocailleux entre les ajoncs.
Le port, un jour ou il faisait moins beau

traversée du village

réapparition du sentier côtier.
Bon, à partir de là, la batterie de mon appareil m'a fait défaut, j'ai donc ralenti le rythme des photos. Néanmoins :

sur la droite, le petit bois

et à gauche le baie avec l'eau qui monte.
Pour avoir déjà fait ce chemin en août aux grandes marée, les vagues peuvent venir caresser l'herbe, et remettre la barque à flots.

Et des canards Tadorne qui se plaisent ici
 On passe à un moment (vers Locquenin) prés de la Villa gallo-romaine de Mane Vechen qui devait bénéficier, en plus d'une vue assez sympa sur la Ria, d'un isolement assez fou.



Reprendre la balade sans plus se soucier de prendre des photos pour son billet de blog qui de toute manière est inégalement construit.
Profiter du paysage, de l'air marin, de l'odeur du foin coupé qui se marie en fait drôlement bien avec l'air marin. Regarder les oiseaux, sentir les pins maritimes qui bordent le sentier.


Arrivé en vue du Magouër, suivre les flèches qui font traverser le bourg. Regarder Étel d'où on est parti plus tôt dans l'après midi.



Marcher tranquillement vers le port :



 Si vous n'êtes pas totalement crevé, pourquoi ne pas aller jusqu'à l'embouchure de la Ria ? Suivre la route qui longe la plage, et traverser les habitations entre les pins. Passer devant le chantier naval et bifurquer sur la gauche pour aller voir le cimetière des bateau, ou les thoniers, vestiges du passé de port de pêche d'Étel, finissent leurs jours en s’enfonçant dans le sable.






Ensuite, vous pouvez poursuivre la marche les pieds dans le sable, ou en reprenant la route, qui sera moins dure pour vos mollets. Marcher jusqu'au bout de la terre (un petit kilomètre avant la fin de la terre)

remonter la plage


passer devant le sémaphore

et respirer l'air du large