lundi 7 février 2011

Souriez ! et puis lisez aussi.

Découverte d'une nouvelle émission : Souriez, vous êtes informés!
C'est sur france-inter. L'émission dure quoi, 10 min? Une intro de l'animateur sur l'actualité, et quelques questions posées à un journaliste. C'est sympa, mais pas transcendant..disons que c'est un podcast pour le métro, le matin. (oui, je consomme assez de podcast pour les classer par usages et horaires..)

Depuis quelques temps (2 ans?) on a accès à des émissions de radio filmées, disponibles sur dailymotion (en tout cas pour radio-france). En général, ça n'apporte pas grand-chose par rapport à l'émission de radio, à part le visage des animateurs (et l'idée même de «physique de radio» mériterait qu'on laisse le mystère entier autour des voix) et une image moche. 

Mais là, france-inter tire vraiment partie de la vidéo. Alors que l'émission diffusée fait une dizaine de minute, on a accès sur le site à l'entretien complet, qui a servi au montage de l'émission. Ça donne environ une heure de discussion, qui permet à l'interviewer et à l'interviewé-e de prendre leur temps, d'aller au bout de leurs idées, bref, le genre de chose qu'internet permet bien plus que les médias traditionnels.

Je vous conseille tout particulièrement l'émission du 3 février dernier. (que je suis incapable d'inclure ici, technonulle que je suis)

Je n'avais jamais entendu parler de Anne Nivat, mais il est certain que je vais plonger dans ses livres rapidement. 
Elle est reporter de guerre, et travaille particulièrement sur la Tchétchénie - elle était sur place au moment ou le conflit à éclaté, et a donc pu en rendre compte de l'intérieur, alors que les journalistes occidentaux avaient du mal à y entrer - ainsi que sur l'Irak et l'Afghanistan.
En partant de son dernier séjour en Afghanistan sur la base militaire qui abrite l'armée canadienne, elle commence par raconter la vie sur cette base, puis la vie hors de la base, et enfin son propre travail sur le terrain depuis des années.
On ne la verra sans doute pas en Égypte ou en Tunisie, pas par manque d'intérêt, mais parce qu'elle estime ne pas en savoir assez pour faire du bon travail. Ce genre d'aveu d'impuissance est le plus souvent un gage de qualité.

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